Au-delà de l'aspect esthétique, des enjeux de sécurité personnelle et d'assurance sont à prendre en considération. Afin d'effectuer cette démarche, il existe trois possibilités: restaurer sa carrosserie seul, faire appel à un professionnel agréé, ou encore faire réparer sa carrosserie par des apprenants en lycées techniques professionnels, ce qui implique un budget inférieur.
Au premier abord, faire réparer sa carrosserie peut sembler être une démarche purement esthétique. Les bosses et autres torsions n'empêchant pas directement l'usage du véhicule. Toutefois, les enjeux à moyens et longs termes sont d'un autre ordre. La sécurité du conducteur et des occupants peut être menacée. Les assurances peuvent aussi refuser d'assurer un véhicule dont l'état de la carrosserie ne garantie pas la sécurité des usagers ni la protection des éléments moteurs contre les agressions extérieures. La garantie constructeur est également annulée de fait par la présence d'une carrosserie trop endommagée. Parmi les conséquences on retrouve une possible corrosion et une usure précoce du châssis du véhicule. Le prix de réparation de la carrosserie s'avère alors plus important. Les dommages causés à la carrosserie peuvent aussi inciter les professionnels à exiger une contre visite suite au contrôle technique. Une carrosserie négligée entraîne également une conséquence d'ordre pécuniaire. La valeur du véhicule, dans le cadre d'une revente, s'en trouve nettement diminuée. De manière globale, plus l'on attend avant de réparer une carrosserie enfoncée, plus le coût de réfection est élevé. Il est préférable d'agir dès les premiers signes.
La plupart des symptômes qui indiquent que le moment de faire redresser sa carrosserie est venu, sont d'ordres visuels. Le capot enfoncé, les pare-chocs tordus, ou les grosses rayures sont des signes évidents de dégradation. Parmi les symptômes qui ne trompent pas, on retrouve également les écarts ou les frottements anormaux entre la caisse du véhicule et les éléments comme les portières, le coffre ou le capot. Les éléments brisés représentent aussi des signaux d'alerte importants. Les feux arrières ou avant cassés ou bien mal arrimés, les rétroviseurs latéraux qui bringuebalent ou que l'on ne peut plus régler. La présence de plis sur le châssis ou bien sur le plancher sont aussi des signes d'urgence à redresser la carrosserie de la voiture. Une vigilance toute particulière doit être observée après un choc ou un accrochage. La réparation d'impact sur la carrosserie doit idéalement intervenir immédiatement après le constat du dommage.
Faire les réparations seul
Une réparation de carrosserie a un prix élevé, notamment lorsque les dégâts sont importants et que l'on fait réaliser le travail par un professionnel. Il est toutefois possible de redresser la tôle froissée par ses propres moyens. Pour cela, il faut avoir un certain savoir-faire ou suivre les tutoriels et les stages proposés par les professionnels du secteur. Il est également recommandé de disposer d'un garage à l'abri, et des outils adéquats.
Les outils pour réparer une carrosserie enfoncée
Pour effectuer la réparation par ses propres moyens, un certain nombre d'outils s'avèrent indispensables. Parmi ces outils, le banc de redressage est précieux. Accroché à une équerre hydraulique, le banc accueille le véhicule endommagé. Les deux bras articulés du banc, reliés à un vérin, sont garnis d'une chaîne. Cette dernière est positionnée sur la partie de tôle à redresser. En actionnant le vérin, on oblige la tôle à reprendre sa forme originelle. Le marbre est également un ustensile indispensable. C'est l'outil qui intègre, exprimées en millimètres, les cotes initiales du constructeur. Il permet de redresser les tôles endommagées en respectant les normes constructeurs. Les références prises en considération par le marbre sont les points d'ancrage des amortisseurs, les zones de fixation du bloc moteur, ou encore les zones de référence des longerons. Il existe trois types de marbre distincts: le marbre universel, le marbre laser et le marbre poutre mesure. Troisième outil indispensable pour effectuer les réparations seul: le mastic spécial carrosserie. Ce dernier est utilisé pour réparer les bosses, reboucher les éléments de carrosserie ou de plastique endommagés.
Il est également possible de faire réparer sa carrosserie par un professionnel. Les garages les plus réputés comme Midas, Speedy, ooreka ou AD proposent désormais tous des sites Internet qui simplifient les démarches. Les grands noms du secteur sont organisés en réseaux, leurs ateliers mécaniques partenaires formant de larges maillages. Il devient facile de trouver le garage le plus proche de son domicile et d'obtenir des devis de réparation en quelques clics, sans recherches ou déplacements chronophages. Il est toutefois fortement recommandé de réaliser différents devis, idéalement trois, avant de confier son véhicule à un professionnel. Les tarifs, dans ce domaine dérégulé, varient nettement d'un carrossier à un autre. Les tarifs sont calculés selon les dégâts précis, portière à changer, capot à redresser ou simples rayures, et selon le temps de travail et la main d’œuvre impliquée. En cas de réparations de carrosserie multiples, suite à un choc, un forfait de réparation tout compris peut être proposé par le garage.
Les lycées techniques professionnels sont en permanence à la recherche de véhicules sur lesquels les apprentis peuvent s'exercer et apprendre le métier de carrossier. Les réparations sont toutes effectuées sous la surveillance d'un professionnel du secteur qui transmet son savoir-faire aux apprentis. L'avantage de la démarche est d'ordre pécuniaire. La facture finale de réparation est souvent inférieure de 50% à celle d'un garage professionnel. Le tarif horaire moyen est de 45€ de l'heure, alors qu'il avoisine les 95€ chez un professionnel. L'inconvénient réside dans le temps imparti pour la réparation. La patience est de mise. Le but est pédagogique et le lycée donne la priorité à l'apprentissage. Une fois le véhicule déposé, il faut pouvoir s'en passer un moment.
