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Intéressé par l'Ferrari Daytona
Quand Ferruccio Lamborghini lançait la Miura en 1966, Enzo Ferrari se devait de répliquer face au véhicule le plus puissant jamais construit jusque-là. Pendant deux ans, le fondateur de la Scuderia et son carrossier Pininfarina mirent au point une nouvelle sportive capable de redorer le blason d'une écurie alors en perte de vitesse. C'est ainsi qu'au Mondial de l'automobile de Paris de 1968, une nouvelle supercar crevait l'écran pour les dizaines de milliers de visiteurs du Parc des Expositions : la 365 GTB/4. Un an après la victoire des trois flèches rouges aux 24h de Daytona, la nouveau venue était baptisée en écho du même nom que la compétition américaine. Si le constructeur italien n'a jamais officialisé cette nouvelle dénomination, la « Daytona » marquait un retour remarqué de l'écurie italienne sur le circuit. Victorieuse aux 6 Heures de Watkins Glen et au Tour de France 1972, cette supercar culminant à 281 km/h en moins de 25 secondes était la voiture de course et de série la plus puissante du monde. Conservant l'architecture classique qui fit le succès de Ferrari tout au long de son histoire, la Daytona supplantait la Lamborghini Miura pour sa stabilité à haute vitesse. Mieux qu'une remplaçante des 275 GT, la Ferrari Daytona marque un tournant dans l'histoire de l'écurie italienne. Éditée en 1539 exemplaires, elle fut réalisée en deux versions : berline/coupé et cabriolet. Disponible en voiture d'occasion, elle se négocie entre 700 000 et 1,4 million d'euros selon la version (berlinette, cabriolet spider).
Un design à la hauteur des performances
Si l'architecture classique de la Ferrari 365 GTB/4 a longtemps été décriée, c'est pourtant précisément ce qui a fait le succès du modèle au fil du temps. Son moteur central avant, son châssis à tubes ovales et sa boite à 5 rapports montée à l'arrière ont offert des garanties de stabilité, de performance et de longévité certaines. Aussi courte que pour ses devancières, la poupe affiche une ceinture en perspex dans laquelle sont logés quatre feux. Les jantes de 15 pouces en forme d'étoile à 5 branches rappellent les modèles de Formule 1. La proue allongée confère une ligne racée et aérodynamique qui en dit long sur la vélocité du modèle. La grande variante stylistique relève surtout des phares, conformes aux différentes réglementations. Ainsi, plus de 800 exemplaires dotés de phares escamotables furent fabriqués pour le marché américain friand de décapotables, quand la Daytona rappelle que la Floride est l'une des zones les plus ensoleillées du globe. Endosser un tel nom ne pouvait qu'aller de pair avec une version cabriolet. À cet effet, et pour compenser le manque de rigidité dû à l'absence de toit, la carrosserie abandonne la fibre de verre pour de l'acier. Enfin (et surtout), les pneus Michelin contribueront à la plus grande force de la Ferrari Daytona, à savoir une excellente stabilité à haute vitesse et dans les virages. La fourniture des pneus Michelin marquera d'ailleurs le début d'une longue collaboration entre le constructeur italien et l'équipementier français.
Une puissance et une tenue de route inégalées
En atteignant 100 km/h en moins de 6 secondes pour une vitesse maximale de 281 km/h, la Daytona était à sa sortie la voiture la plus rapide de son époque. Développant 352 ch à 7500 tr/mn et 432 Nm à 5000 tr/mn, son rapport poids/puissance était le plus compétitif du circuit. La boîte de vitesses et le système de transmission sont installés sur le pont arrière en un seul bloc pour obtenir une parfaite répartition des masses. Longtemps comparée à la Lamborghini Miura pour raisons stratégiques, la Ferrari Daytona est aussi une concurrente directe de la Maserati Ghibli et de l'Iso Grifo du point de vue technique. À la fin de sa commercialisation en 1973, elle est remplacée par la 365 GT4 BB, qui repositionne le moteur en central arrière. Aujourd'hui, la Ferrari 365 GTB/4 Daytona est disponible en voiture d'occasion dans ses versions berlines et cabriolets.