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Intéressé par l'Ferrari F50
L'idée est venue de Piero Ferrari, qui souhaitait s'inspirer de la 125 S, le premier modèle de course de l'écurie. Son innovant châssis, réalisé avec la collaboration de Cytec Aerospace et Pininfarina pour l'étude technique, reprend celui de la 333 SP, la barquette de compétition engagée dans l'IMSA américain. Son bloc moteur est adapté de la 641 pilotée par Alain Prost et Nigel Mansell. La coupe aérodynamique reprend celle de la F40, alors que le moteur V8 turbo est remplacé par le célèbre V12 atmosphérique qui équipera les futures sportives de Ferrari. Sortie en 349 exemplaires, la Ferrari F50 est le modèle le plus rare et exclusif du constructeur italien, qui profita de sa commercialisation en 1997 pour marquer son cinquantième anniversaire. Proposée à 2,65 millions de francs (404 000 euros) lors de son lancement, elle est aujourd'hui accessible en voiture d'occasion autour du million d'euros.
Un design ultra-sport
Au niveau du design, la Ferrari F50 reprend la ligne de la Mythos, un concept-car édité en 1989 en trois exemplaires et vendu à quelques grandes fortunes du Moyen-Orient. Avec une longueur de 4,48 m et une largeur de 1,99 m, elle garde sensiblement les proportions de la F40. Le toit s'affaisse légèrement afin de lui donner un profil plus racé, en phase avec sa conception aérodynamique et sa finalité sportive. Outre le châssis monocoque en fibres de carbone, kevlar et nomex, le toit amovible et la carrosserie ouverte constituent la deuxième innovation majeure de la F50. Le véhicule est ainsi transformable selon les exigences de la clientèle. Si son habitacle a été habillé de sièges en cuir dans un souci d'habitabilité, la version de base sacrifie sciemment le confort au profit de la sportivité. Les éléments de climatisation et d'insonorisation sont éliminés afin d'optimiser le rapport poids / puissance. Pas de silentblocs au niveau des suspensions, ni de vitres électriques. L'impasse est faite sur tous les éléments susceptibles d'alourdir l'équipement. Le moteur porteur, solution unique pour une supercar, supporte directement les suspensions afin d'augmenter le dynamisme et l'efficacité. Comme si ça ne suffisait pas, l'écurie italienne développa en 1996 une version F50 GT éliminant toutes les garnitures de l'habitacle, avec des freins, des pédales et une boîte de vitesses entièrement réalisés en matières composites. Contrairement à la F40, la F50 arbore enfin une carrosserie déclinée en trois couleurs différentes. Le rouge et le jaune portent les empreintes de Ferrari, alors que le gris métallisé symbolise la sophistication, le magnétisme, l'attraction et l'avant-gardisme de la supercar.
Performances et motorisations
Par rapport à sa devancière, la Ferrari F50 troque le V8 turbo pour un V12 atmosphérique de 4698,5 cm3. Une nouvelle motorisation reprise pour la Ferrari Enzo, avec une culasse à 60 soupapes catalysant la transmission et améliorant substantiellement la puissance. Développant 520 ch à 8 500 tr/mn et 471 Nm à 6 500 tr/mn, la F50 grimpe à 100 km/h en moins de 4 secondes. Sa boîte séquentielle à 6 vitesses et son différentiel autobloquant offrent un pilotage adapté à la route. Ses suspensions avec basculeurs, triangles superposés et ressorts-amortisseurs assurent une bonne tenue de route. Enfin, son soubassement à effet de sol lui confère une très bonne adhérence. Pour se procurer l'un des rares modèles disponibles à la revente, les pilotes et les collectionneurs se tournent sur le marché des véhicules d'occasion, de collection et de prestige. Par un tirage limité strictement respecté, Ferrari a cherché à éviter la fuite en avant rencontrée à l'époque pour la F40, ce qui contribue aujourd'hui à la stabilité et la bonne tenue du prix de la F50 en voiture d'occasion.